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Le caillou dans la chaussure

On en a tous un. Si si, toi aussi. Un caillou dans la chaussure.
Un truc qui te bloque, te gène aux entournures, te bousille un peu/beaucoup/passionnément la vie.

Ca peut être la frousse de parler en public, de parler anglais ou de faire du ski. La peur de voyager seul(e), ou n’importe quoi d’autre. Globalement, tu peux vivre sans, ça ne t’empêche pas de t’épanouir. D’ailleurs tu mets ton mouchoir dessus, la têtes dans le sable et hop. Oublié.

Non, tu ne vois toujours pas de quoi je parle ?

Le mien de caillou, c’est la conduite de n’importe quel engin, qu’il soit motorisé ou non.

Je te passerai rapidement les 53 heures de leçon de conduite qui ont été nécessaires pour obtenir mon permis quand j’avais 18 ans. Ah et aussi les accrochages qui ont suivi avec la voiture de mon papa. Mais tu me connais, je ne suis pas une fille qui se laisse faire. Alors 15 ans plus tard, reprise de cours de conduite à Paris.

Et là, bim accident. En auto-école. Et oui. Ca faisait 15 ans que ça ne leur été plus arrivé. Du coup ils m’ont virée (le moniteur sur son smartphone à ce moment là était clairement en faute de ne rien avoir fait pourtant).

Enfin tu vois le topo quoi. Du coup je n’ai jamais conduit. Ni voiture ni sccoot ni vélo (sauf sur les trottoirs tokyoites mais ça compte pas). Alors le triathlon et son épreuve vélo, c’était pas gagné. Mais ça, je te l’ai déjà raconté et.

Cette semaine, j’ai franchi une étape qui était importante pour moi. Je suis allée au bureau en vélo.
Pour toi, c’est normal, tu fais peut-être ça comme tu te brosses les dents, sans y penser. Et bien moi, vois-tu, y a plein de trucs que je fais sans y penser et qui peuvent jouer l’épate (si, si… je te promets) mais ça, c’était une montagne.

Pour te dire, j’en ai pas dormi la nuit précédente. Et pourtant j’avais révisé le trajet avec un pote trop cool.

Bref, je l’ai fait. 13 km aller et retour soit 26 bornes dans la journée. Mais le problème n’était bien entendu pas l’effort physique.

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En 26km, j’ai quand même eu le temps de percuter un tout-petit qui s’est littéralement jeté sous mes roues (instant de panique, je me voyais déjà avoir tué cet enfant et bousillé ma vie). Heureusement, je roule très lentement, le petiot n’a rien eu (le père, 300 m plus loin au bas mot ne s’est pas inquiété plus que ça…).

J’ai eu un gros fou rire quand il a falu que je sorte du parking de mon bureau avec une pente bien raide et ma collègue en mode “voiture-balai” derrière.

Ah oui, et j’ai réussi à me faire un pote Ironman sur le trajet retour (note pour plus tard: je devrais peut être arrêter d’alpaguer les mecs dans la rue dans un accès d’enthousiasme, ça peut prêter à confusion et je pourrais faire de mauvaises rencontres un jour).

Mais je l’ai fait ce trajet.

Et ce matin j’ai fait pour la première fois une vraie sortie en vallée de Chevreuse avec ma copine future IronMan.
55km avec de vraies bosses et sans GPS. On a mis le temps mais on les a fait.

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Du coup les 40 bornes du tri me font (un peu) moins peur. Il va falloir que je retente le vélotaf cette semaine mais globalement, je me décoince un peu dans la circulation. Enfin, je reste quand même la seule cycliste à respecter les feux.

Mais mon petit caillou devient progressivement gravier et ça c’est chouette.
Quand tu l’as vaincu, tu te sens un peu comme le maitre du monde quoi.

Ca vaut vraiment le coup d’affronter ses peurs, mêmes les plus triviales.

Et toi lecteur, c’est quoi ton petit caillou ?

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  • Natacha
    25 avril 2016 at 8 h 50 min

    Moi mon caillou, c’est ma peur irrépressible en descente. J’ai peur dans les descentes en vélo (un peu), j’ai peur dans les descentes à ski (beaucoup) et j’ai peur dans les descentes techniques en courant (énormément). Je me sens tellement ridicule en trail quand tout le monde me double dans les descentes techniques, que les mecs sautillent tranquillement de caillou en caillou alors que moi je suis crispée sur me cuisses, en espérant que le prochain virage annonce un replat… A tel point que j’évite le trail à cause de ça. Du coup je me concentre sur la course sur route et sur les trails montants.

    • Kotkaa
      25 avril 2016 at 21 h 59 min

      Mais tellement !!! Quel bonheur quand ça remonte ! Dernier Trail court supers sensations, au top dans les montées et patatras la grosse descente technique et l’impression de devenir une limace ! Mais comment font ils ???

  • Audrey
    25 avril 2016 at 10 h 26 min

    \o/
    (Bin moi, je respecte les feux, aussi. En mode vélotaf, le but est d’arriver en un seul morceau, hein…)
    Trop cool, mais trop cool, trop contente pour toi!!
    Bonne continuation, bonne route!

  • anne
    25 avril 2016 at 12 h 00 min

    Je suis admirative… dans ces cas la tu te rends compte de la puissance de tes peurs. moi j’ai peur de la conduite en ville, peur de pas redemarrer au feu rouge, peur de griller une priorité à droite, peur de passer les vitesses.. mais heureusement une fois sur l autoroute tout va mieux,
    je m entraine a la conduite le dimanche pour pouvoir un jour aussi conduire seule en ville

    je te comprends ! bon courage

  • Princesse Strudel
    25 avril 2016 at 15 h 58 min

    Comme Natacha, je crains les descentes en trail, rapport à mes chevilles fragiles… Et je regarde avec admiration ceux qui bondissent de caillou en caillou dans des pentes plus glissantes qu’un discours de politicien… Mais je me soigne!

  • caroline
    25 avril 2016 at 16 h 53 min

    mon caillou, c’est la peur de se jeter dans le vide. je n’ai pas le vertige, mais impossible de me lancer, même en toute sécurité. je suis donc capable d’escalader un mur, mais en panique quand il faut descendre en rappel. Et les tyroliennes, même pas en rêve ! je me dis pour me rassurer que je tiens trop à la vie. mais le saut à l’élastique, c’est pas pour demain.
    en tous cas, bravo d’avoir un peu sorti ton caillou de ta basket 😉

  • renardeau
    25 avril 2016 at 19 h 19 min

    mouai moi le seul truc qui me fait peur c’est les chevrotines (dans les fesses)

  • Marie
    25 avril 2016 at 20 h 30 min

    ha ha. Moi j’ai eu mon permis à la 5ème fois (oui). Donc je comprends. Mais pour le vélo, après en avoir fait plein à Paris, et avoir aussi failli me faire percuter par divers véhicules plus ou moins motorisés (le pire étant le hipster bourré sur son fixie à 2h du mat dans les rues du 9ème), j’ai de nouveau arrêté. Sinon, le caillou, ha ha, oui j’en ai un mais j’ai juré de m’y atteler cette année.

  • Sabine
    25 avril 2016 at 21 h 49 min

    Moi mon caillou c’est… plein de cailloux. Mais je me rends compte que l’envie de faire les choses est (souvent) plus forte que mes peurs. Il y a eu les lentilles de contact plus jeune (4-5 mois où j’ai failli abandonner car je ne pouvais pas “toucher mes yeux)). Il y a eu le permis, la voiture… Et puis j’ai quitté Paris pour Nantes où sans voiture bonjour l’angoisse ! J’ai pris une smart parce que c’était une automatique et que c’était tout petit. Une sorte de compromis avec moi-même, j’ai peur alors je choisis exactement le modèle qui me rassure. En trois mois, conduire est devenu un truc naturel, sans stress. Il y a l’avion aussi. Et prendre l’avion seule = double peine. Mais voilà, si je veux voir ma famille a SF, faut que je me fasse violence. Alors je n’y pense pas, je prends mon billet et go. J’essaie à chaque fois de prendre un A380 parce que ca me rassure davantage. Alors mes cailloux j’essaie de les apprivoiser selon certains codes. Et chaque fois le constat est le meme, au bout de quelques répétitions, la gymnastique est bien rodée et “mon” contrôle disparaît. Finalement, c’est ca le caillou de mes cailloux : le sur-contrôle.

  • Sophie - Playfully
    1 mai 2016 at 15 h 10 min

    Mon caillou a moi est aussi multiple… Mais on va dire que ma peur physique est celle de l’eau ou plus exactement de ne pas voir le fond. Donc en gros, je suis incapable de me baigner si le fond n’est pas clair ou si je n’ai pas de lunettes/masque. Pas de lac, pas de mer autre que translucide et mon cauchemar ultime : les algues dans lesquelles se cachent ces maudits requins (merci les dents de la mer pour le traumastime). Je ne sais pas trop comment gérer ou solutionner cette peur DEBILE. Mes récentes vacances m’ont dit qu’il fallait trouver une solution (l’hypnose ?). En général, j’essaye de surmonter cette phobie, mais chassez le naturel… la panique revient au galop. Après deux brassées, je deviens hystérique en pensant à ce qui risque de m’aspirer par la fond, puis m’accroche à ce qui me tombe sous la main (une bouée, mon mari, mes beaux-fils quitte à les noyer – vilaine belle-mère). Donc BRAVO, une fois de plus, tu forces l’admiration :-)

  • Une Fille en Chine
    2 mai 2016 at 2 h 14 min

    Pareil, la conduite ! Mais on est tout un club on dirait :)

  • alice
    6 mai 2016 at 18 h 18 min

    Mais avoir peur en vélo à Paris, ça me semble plutôt normal non? Ca peut même te sauver la vie en t’empêchant de prendre trop d’assurance…
    Peut-être qu’en vieillissant, on connaît un peu mieux ses cailloux et on arrive davantage à les caler sur le bord de la semelle, là où ils se font presque oublier? Mais perso, j’ai toujours peur pour mes enfants, ils sont adultes pourtant… Et ces cailloux là, ce serait plutôt du genre bien granitique.

    • elise
      8 mai 2016 at 20 h 43 min

      ah oui mais avoir peur pour ses enfants c’es pas un caillou, c’est juste ultra normal (et le contraire serait bizarre)

  • Me, my bike and I – Thank God I run
    11 avril 2017 at 22 h 29 min

    […] la bête à étoiles qui me sert de vélo, vous les retrouverez là, là et là. Ah et ici. Et là […]

  • Le Rapha #womens100 – Thank God I run
    25 juillet 2017 at 23 h 15 min

    […] I did it. Je suis trop contente. Pour beaucoup, c’était une promenade de santé. Pour moi qui ne savais pas passer une vitesse il y a deux ans, c’était un […]