Bonjour lecteur,
Et oui, me revoilà. Après quoi? 3 mois d’absence. Bon, je ne vais pas te cacher que:
1/ j’ai plein de trucs à te dire
2/ je ne trouve absolument pas le temps de le faire
3/ c’est d’ailleurs toute la problématique de ma vie sportive et non sportive
Aujourd’hui je vais donc te parler de l’entrainement a minima que j’ai pu effectuer ces 9 dernières semaines pour le Half Iron Man des Sables d’Olonne qui aura lieu le 16 juin, soit, dans 3 semaines.
Alors non, en théorie ce n’est pas mon premier triathlon longue distance puisque j’ai déjà participé deux fois à celui de Lacanau MAIS c’est le premier labellisé Iron Man (comprendre= 2 fois plus cher pour avoir le putain de Tshirt) et surtout, celui de Lacanau avait 82km de vélo et pas 90km.
Tu vas me dire, “on va pas chipoter pour 8 km” mais en fait si, ça fait toute la différence.
La différence pour moi, c’est aussi que les deux années précédentes, j’étais assez cool Raoul avec, une année sur un poste que j’avais depuis des lustres, plus vraiment épanouissant mais pas trop exigeant sur la fin, et une année carrément entre deux jobs où je pouvais m’entrainer à loisir.
Cette fois-ci, la donne n’est pas la même puisque, si tu me suis sur IG, tu as pu voir que j’ai un taf que j’aime d’amour mais un brin chronophage et qui m’envoie pas mal à l’autre bout du monde. Depuis le début de l’année je suis allée 3 fois aux US, une fois au Japon, plusieurs fois dans des villes d’Europe diverses et variées et j’ai échappé à la Chine pour raisons familiales, pour te donner une idée.
Alors non, je ne me plains pas mais ce n’est franchement pas l’idéal pour préparer un L. Ajoute à ça une maison fraichement acquise à retaper de A à Z (heureusement ce n’est pas nous qui nous y collons mais ya quand même un ptit suivi à faire), des aller-retours chez mes parents en Province parce que bon, personne ne rajeunit, et tu vois à peu près l’ampleur de la tache.
Je ne dis évidemment pas cela pour me disculper. Ce L je l’ai choisi et je l’assume. J’ y participerai et advienne que pourra. Si je ne le finissais pas, je saurais pourquoi, mais je saurais aussi que j’ai donné tout ce que j’avais pendant 12 semaines pour m’entrainer autant que possible.
Concrètement, j’ai eu beaucoup de soutien autour de moi: d’abord mon Homme, toujours là pour garder les kids quand je m’entraine le week-end (à charge de revanche, c’est pas comme si il se cantonnait aux 10km non plus). Mes amis proches, je devrais plutôt dire mes boys baby sitters, qui me coachent en vélo et m’emmènent rouler avec eux même quand ma moyenne horaire leur évoque plus une balade en âne que l’Etape du Tour.
Des amis moins proches mais tout aussi sympas, qui sont allés courir avec moi à 6h du matin (oui oui) un certain nombre de fois cet hiver dans la nuit et le froid, et même un copain essentiellement virtuel (merci Emmanuel) qui m’a concocté un plan sur mesure avant même le début des 12 semaines fatidiques.
Ma vraie préparation a donc commencé fin mars avec un plan “débutant”. En théorie sur le plan j’avais chaque semaine une séance de fractionné, une sortie de plus en plus longue en CAP, deux natations de 2600M environ, une sortie longue en vélo et une sortie vélo courte +course.
Ca c’est la théorie.
La pratique c’est que j’ai fait du running fractionné (mais pas toutes les semaines), mes sorties longues (à peu près toutes), des footings -pas sur le plan, un Dynamo toutes les semaines (pour remplacer la séance de PMA mais sans running après), une natation au lieu de 2 (et pas de 2600m) et 5 sorties longues à vélo dont deux fois plus de 100 bornes.
Soit, au final, à peu de choses près comme les années précédentes pour le moment.
Ce n’est pas suffisant pour être l’aise sur la distance, je le sais. Je sais déjà que je vais trouver la nat incroyablement longue, que je sortirai en quasi une heure (je sais, c’est ridicule), que je n’arriverai sans doute pas à maintenir un rythme supérieur à 25km/heure sur le vélo surtout s’il y a du vent et en revanche, que la course devrait se passer correctement si je n’ai pas de douleurs. Ca again, c’est la théorie.
Je sais aussi que j’ai vraiment fait du mieux que je pouvais.
Oui j’ai séché quelques séances. Mais globalement je me suis beaucoup levée entre 5h30 et 6h pour aller courir ou nager, j’ai essayé de compenser ce que je n’avais pas pu faire, accessoirement je ne bois plus d’alcool (pas un verre) depuis le début de ma prépa et j’ai tenté de reprendre le vélotaf même si le temps sublime que nous avons eu à Paris récemment m’a plutôt refroidie (sans mauvais jeux de mots).
Mais je sais aussi qu’après cet Half Ironman, fini pour moi les grosses compétitions.
Je veux me consacrer plus à mes projets de famille, au moins pour la fin de l’année et surtout éprouver moins de culpabilité si je zappe une séance. J’ai quand même un petit objectif vélo en juillet avec les copains (de 21km pour vous donner un indice), et je me suis inscrite à la loterie du Marathon de Londres.
Mais bon, un marathon c’est 4 sorties/ semaine soit 6 heures de sport. Pas 15. Une pécadille quoi.
Et si tu regardes mon Strava, les 15 heures, je n’y suis jamais arrivée. Tout au plus je suis à 10h-11h max les meilleures semaines.
Alors il me reste 3 semaines pour continuer puis reprendre des forces. Je te donne RV le 16 juin pour voir si je suis morte ou pas et d’ici là, on se voit sur IG lecteur où je suis beaucoup plus assidue.
Et je réitère ma demande faite en story, si tu connais une maman avec un job à plein temps (pas coach sportive!) à Paris ET Ironman, je suis preneuse ! Pour le moment je n’entrevois pas comment ça pourrait être possible pour moi, même à long terme. Mais il y a toujours des wonder women apparemment…