Alors oui, je sais, je donne plus signe de vie sur Instagram qu’ici. Il est vrai que pas facile souvent de tout concilier. Et puis, après Berlin, je suis entrée dans une phase un peu léthargique. Blessée, je me suis bien inscrite à un nouveau club de triathlon mais j’avoue, j’ai eu du mal à y aller jusque-là.
Dans mon ancienne vie, je sortais du bureau et j’allais me changer à la maison, puis je filais au Stade, à deux minutes de chez moi, ou à la piscine, où je retrouvais mes copains et papotais.
Là, et bien si je veux faire une séance c’est soit le matin à 7h pour la piscine (à l’autre bout de Paris, paie ton réveil à 5h). Soit le soir, et j’ai bien testé deux-trois séances mais dur dur de recommencer à zéro (c’est où les vestiaires ? qui est le coach ? t’es qui toi ?) quand on a été dans une zone de confort depuis si longtemps.
Du coup, je survivais à coup de run avec un copain le matin à 6h une fois/ semaine, de footing le dimanche et j’ai tenté une ou deux piscine le soir.
Bref, j’ai fait une pause de 1 mois et demi.
C’est dans cet état d’entrainement avancé que je suis arrivée au Marseille-Cassis. Avec dans les jambes, zéro sortie longue et zéro séance de fractionné.
Ajoute à ça que l’avant-vieille (la nuit fatidique donc), je m’étais un peu finie au cocktail à la rose (nan mais quelle idée) /nuit de 4 heures pour choper le train et ça te donne une idée de l’état d’esprit dans lequel j’ai abordé la course.
Ce sera un 20km avec mon copain Tim (enfin, loin derrière lui) en mode balade.
Le matin, j’arrive donc habillée comme pour une SaintéLyon (je te promets, j’avais même pris les chaufferettes), persuadée qu’il allait faire -5 degrés. En fait, j’avais sans doute sous estimé la douceur du Sud, et j’ai dû abandonner mon bonnet et mes gants assez vite.
Les sudistes prennent visiblement Vigipirate très à coeur (c’est plutôt bien) et du coup le départ a été assez long et fastidieux. Sur le coup, on a passé la ligne tellement lentement que je n’ai même pas compris que la course commençait (alors qu’il y avait une arche quand même, mais tout le monde marchait).
Mon ami Tim m’avait fait une reconnaissance verbale du parcours donc je savais que ça allait monter, d’abord doucement, ensuite assez sec. Mon plan secret était surtout de ne pas me cramer et d’arriver en bon état au bout.
Je pars donc à un modeste 5,45mn/km. En vrai, je ne regardais même pas ma montre, j’ai quasi tout fait aux sensations puisque je n’avais aucune pression.
La montée se passe plutôt bien, c’est joli cette petite brume au loin sur le col de la Gineste. Je raconte des bêtises aux gens autour de moi, je danse. Bref, ça va.
Au sommet, le soleil s’est levé et nous avons fait la descente avec un temps magnifique.
La descente, c’est comme en vélo pour moi (mais bizarrement pas comme en trail), le seul moment où je grille des gens. Je ne mets absolument pas les freins, (comprendre, les quads) donc je déroule, jusqu’à 4.23mn/km quand ça descend sec, je m’amuse bien comme ne gamine.
Reste trois kilomètres, les mollets bien sollicités par ma foulée toute fraiche avant-pied-perds-ton-mollet commencent à cramper sec, pas grave, j’ai l’habitude maintenant, je sais résister à ce type de douleur.
Je me rends compte que je peux faire un sub 1h50 alors je commence à accélérer (oui, au dernier kilomètre, mieux vaut tard que jamais) pour finir en 1h49.13. Pas glorieux mais pas la honte intersidérale non plus.
On dit qu’un Marseille-Cassis c’est à peu près le même temps qu’un semi. J’espère mettre 4mn de moins au semi mais ça c’est une autre histoire. En tous cas, j’étais heureuse de ne pas avoir à repartir pour 21km et de ne pas avoir de natation et de vélo dans les pattes. C’est pas mal finalement une bonne petite course sèche de temps en temps aussi.
Et je te parle pas de la bière de fin de course sur le port de Cassis au soleil (même si je bois pas de bière).
Et puis, première vraie fois à Marseille pour moi, à visiter, voir mes amis même si le week-end est passé vite, ça valait le coup.
Marseille, je reviendrai !
Et toi, tu as déjà fait cette course ?